A l'image du pays post révolutionnaire où toutes les règles et les mécanismes sont remis à plat et rediscutés, et les rôles redéfinis et redistribués, le secteur du tourisme, dans au moins une de ses composantes, à savoir les agences de voyages (AV) qui vendent la Omra, n'échappe pas à cette logique.
Beaucoup d'agences de voyages revendiquent, à tort ou à raison, la libéralisation de cette activité. Même les AV qui n'étaient pas totalement d'accord sur la manière d'opérer cette libéralisation ne voyaient dans celle-ci que le seul aspect de possibilité de choisir le produit personnalisé pour chaque type de client.
Un optimisme bon enfant a enveloppé toute la profession: toutes les AV partageaient la conviction qu'une fois le domaine de la SNR (ex-Montazah Gammarth) effrité, le monde nagerait dans le bonheur. Les AV ont diabolisé la SNR et l'ont jeté en pâture aux médias avides de scoop et de sensationnalisme. Même le client final, le pèlerin, a été sciemment impliqué par les AV pour remporter le combat de la libéralisation.